Mes chers amis,
Je voudrais partager avec vous ce sentiment de joie mêlé d’étonnement de voir ces cinq personnes âgées délaissées, retrouver confiance et dignité au sein du Home pour Seniors.

Étonnement car même si nous avions compris l’ambition du projet et son aspect totalement novateur dans une province telle que Bodh Gaya, le voir enfin concrétisé, fini, abouti, avec de « vrais gens » dans des locaux confortables et pimpants relève d’une gageure exceptionnelle !
Étonnement comme d’avoir réussi un grand saut à la perche quand on ne s’y attend pas !
Confiance.
La confiance, ce n’était pas gagné. Pendant les recherches et les enquêtes menées par Rajesh et les maires des villages environnants, la proposition d’être hébergé gratuitement, nourri et protégé, dans des chambres dignes de bons hôtels à Bodh Gaya, a été sujette à suspicion, et c’est un euphémisme !
« Va-t-on m’enlever un rein ? » A-t-on entendu…
Rajesh et Sanghita ont su rassurer, comprendre, accompagner.

Et la dignité, un besoin fondamental.
L’être humain, après boire, manger et respirer, a besoin de vivre dignement et en sécurité, et par le don de la sécurité, le mot de bienfaiteur prend tout son sens.
L’énergie mise dans ce beau projet n’a de plus pénalisé en rien le développement de l’école, le terrain était là, la volonté sans faille de Sanghita et Rajesh, la générosité immédiate de vous tous a fait qu’en un temps record une école toujours exemplaire communique avec le grand âge pour le bien de tous.
Les photos parlent d’elles-mêmes.
Sur un plan éducatif, le constat étant que la tradition de vénérer les aînés se perd comme partout dans le monde, quoi de plus parlant que cet exemple de mixité des âges et des attentes.

Je connais l’école depuis vingt ans, je m’y suis rendue à de nombreuses reprises, je me revois avec Lama Tsultrim compter en faisant de grands pas la superficie de ce qui est maintenant le dispensaire…
Mais là, vraiment, constater la réussite de ce grand projet humanitaire me fait l’effet d’un uppercut, un uppercut de bonté et de joie.
J’avais un ami qui, ayant fait une bonne action, disait : « C’est pour l’harmonie générale! »
Oui c’est ça, une petite contribution à l’harmonie générale!
Maintenant je ne fais pas d’angélisme, comme partout et dans tout, des problèmes, des imprévus, des difficultés apparaîtront, mais je suis sûre que l’énergie positive qui anime chacun saura y faire face.
Alors merci, merci à l’équipe indienne et à vous tous, parrains et bienfaiteurs, de permettre tout cela!
Catherine, membre du bureau de l’association « Une école à Bodh Gaya ».









